Chenilles processionnaires
Ce dossier a été élaboré et présenté lors de l’Assemblée Générale du GRSB le 31 juillet 2021 par Annabelle Garand adjointe au maire de la Baule, chargée de l’environnement, de la santé publique, de la petite enfance, de l’enseignement scolaire, de l’action sociale et présidente du comité de quartier du Guezy.
Historique
La chenille processionnaire du pin est un insecte autochtone, présente depuis le début de l’urbanisation de la pinède. Il y a toujours eu des actions de lutte organisées sur le territoire communal.
La lutte contre la chenille processionnaire n’est pas obligatoire.
2011 : Dernier traitement en pulvérisation du Bacille de Thuringe par hélicoptère sur la pinède (600 ha environ). Interdiction totale de cette méthode de lutte à partir de 2012.
2013 : Traitement de la pinède par pulvérisation depuis le sol qui n’a pas du tout donné le résultat escompté au vu de la difficulté à atteindre le haut du houppier des arbres et l’impossibilité de traiter les arbres qui n’étaient pas à proximité de la voie. Cette méthode a été abandonnée.
2018 : Participation communale de 25 % des dépenses pour différentes méthodes de lutte (hormis l’échenillage) pour les particuliers. Dans le même temps, un agent de la direction des espaces verts est à disposition des baulois pour les aider dans leurs démarches et organiser cette lutte avec la FDGDON (POLLENIZ maintenant). Cycle biologique de la processionnaire du pin
Concernant la biologie de ce ravageur, depuis quelques années, on observe un déphasage des cycles peut être dus au changement climatique. Les pontes s’échelonnent jusqu’à octobre et les processions sont observées à partir de mi-novembre jusqu’à avril. Cela complique la lutte et augmente la période d’exposition du public aux poils urticants des chenilles.
Cycle biologique de la processionnaire du pin
Concernant la biologie de ce ravageur, depuis quelques années, on observe un déphasage des cycles peut être dus au changement climatique. Les pontes s’échelonnent jusqu’à octobre et les processions sont observées à partir de mi-novembre jusqu’à avril. Cela complique la lutte et augmente la période d’exposition du public aux poils urticants des chenilles.
Principales méthodes de lutte utilisées
Lutte micro-biologique.
Cette méthode de lutte consiste à pulvériser le produit (Bacille de Thuringe) sur le feuillage de l’arbre à proximité des cocons afin que les chenilles ingèrent les bactéries lorsqu’elles se nourrissent. Dès que quelques chenilles sont infectées, la colonie meurt très rapidement.
C’est la méthode la plus rapide et la plus efficace.
Piégeage des chenilles.
Cette méthode de lutte consiste à installer une goulotte sur le pourtour de l’arbre avec un tube menant les chenilles dans un sac à moitié rempli de terreau. Les chenilles s’enfoncent dans le terreau pour effectuer leur nymphose. Ensuite, on enlève le sac début mai puis on détruit les chenilles. Cette méthode est très efficace pour récupérer toutes les chenilles à leur descente.
Lutte biologique par prédation.
Cela consiste à installer des nichoirs sur les arbres pouvant accueillir des nichées de mésanges (le résultat n’est pas garanti, il n’y a pas d’installation dans tous les nichoirs). Il n’y a aucune garantie de réussite avec cette méthode car les mésanges prélèvent des chenilles pour s’en nourrir mais ne vident pas toujours entièrement les nids.
Destruction manuelle par échenillage.
Cette méthode de lutte consiste à couper la branche sur laquelle est située le nid et à le détruire ensuite. C’est une méthode très efficace mais elle n’entre pas dans le dispositif de lutte collective donnant lieu au remboursement de 25% du montant des dépenses. En effet, il n’est pas possible de prévoir le coût de l’opération à l’avance (il peut être nécessaire d’utiliser une nacelle par exemple).
Aujourd’hui, l’infestation en chenilles sur la commune reste globalement stable d’après le constat annuel que nous réalisons avec POLLENIZ.
Lutte sur le domaine public
La commune utilise quasiment toutes les méthodes de lutte (sauf le piégeage des papillons qui est moins efficace) pour les arbres du domaine public.
- Début novembre dernier, organisation de traitement par pulvérisation au bacille de Thuringe sur les espaces publics.Nous traitons chaque année la quasi-totalité des pins situés sur le domaine public (hormis certains bénéficiant d’une autre méthodes de lutte ci-dessous).
- Il y a à ce jour 25 écopièges en place sur les espaces publics. La maintenance est effectuée par le service.
- Il y a 123 nichoirs à mésanges en place sur les espaces public de la ville (dont 22 mis en place fin 2020). La maintenance est effectuée par le service.
- Enfin et surtout, l’échenillage de toutes les écoles de la ville (publiques et privées) est organisé tous les ans durant les vacances de la Toussaint et ou le mercredi.
En 2020, le budget total consacré à la lutte contre la chenille processionnaire du pin sur le domaine public est de 8 000 € pour l’année (2 000 € supplémentaires par rapport à 2019).
Il y a aussi environ 150 heures de temps agents pour l’organisation et la maintenance des équipements.
Lutte sur le domaine privé
En partenariat avec Polleniz, la commune organise une lutte collective chaque année avec des méthodes combinées.
Un agent de la direction des espaces verts se charge d’organiser la lutte contre ce ravageur sur le domaine public mais également de la coordonner sur le domaine privé. Cet agents conseille les particuliers sur les méthodes adaptées à leur besoin, prends les commandes, les transmet à Polleniz et distribue certains moyens de lutte. La partie facturation est gérée par Polleniz.
Les achats de matériel non réalisés dans le cadre de la lutte collective passant par Polleniz ne font pas l’objet d’une participation communale.
En 2020, le budget total consacré à la lutte contre la chenille processionnaire du pin est de 9 000 € pour le domaine privé (participation communale de 25% sur les montants engagés par les particuliers dans cette lutte).
Le temps consacré à cette activité représente environ 25 à 30% du temps de travail annuel d’un agent.
Budget global consacré à cette lutte
Avant l’interdiction de traitement par hélicoptère, la lutte contre cet insecte représentait environ 50 000 € tous les deux ans, soit 25 000 € par an, compte tenu du temps de travail y étant consacré.
En 2020, le budget consacré à cette lutte a été d’environ 33 000 €, compte-tenu également du temps de travail consacré à cette mission.